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Notice d'autorité

Bener, Peter Christian

  • CHCS000284ISAAR
  • Personne
  • 1940-2020

Né à Coire en 1940, Peter Christian Bener est un historien de l’art, contributeur de plusieurs recherches et publications, notamment auprès des Monuments d'art et d'histoire de la Suisse (Kunstdenkmäler der Schweiz). Ami du réalisateur Daniel Schmid, il est notamment directeur de production de La Paloma (1974) et figurant dans ce même film, ainsi que dans Heute Nacht oder nie (1972). Au début des années 1980, les deux amis envisagent de créer un film pour la télévision suisse, intitulé Die Erfindung vom Paradies (L’invention du paradis), présentant en cinq tableaux une vision de la Suisse touristique au 19ème siècle. Le projet de film n’ayant pas abouti, ils réalisent alors un livre sous le même titre, rassemblant de nombreuses images d’archive et des textes. Le livre paraît en 1983 en version allemande et sera traduit en anglais, français et japonais. [Source: curriculum vitae de P. C. Bener dans le dossier de gestion des Papiers Peter Christian Bener, Cinémathèque suisse]

Delessert, Etienne

  • CHCS000139ISAAR
  • Personne
  • 1941-

Né à Lausanne, Etienne Delessert entre à dix-huit ans dans l’atelier d’un graphiste de sa ville. Puis il monte à Paris où il devient directeur artistique de deux revues. Dès 1962, il vit entre Paris, New York et Lausanne et rallie l’avant-garde qui fait passer le livre d’images pour enfants par une véritable mutation. Sans fin la fête, son premier livre, paraît en 1967. Suivi en 1968 de Conte numéro 1 écrit par Eugène Ionesco, et en 1971 de Comment la souris reçoit une pierre sur la tête et découvre le monde qui, réalisé avec le psychologue Jean Piaget, témoigne d’une véritable révolution dans l’étude de la psychologie de l’enfant. De 1972 à 1984, il fonde et dirige à Lausanne avec sa première femme Anne van der Essen, l’Atelier Carabosse qui aura jusqu’à quarante collaborateurs, et crée des films d’animation, notamment pour l’émission américaine Sesame Street et la Télévision suisse avec le personnage de Yok-Yok. Il y adjoint encore la maison d’édition Tournesol. En 1985, il part s’établir dans le Connecticut (USA) avec sa seconde femme Rita Marshall, graphiste. Leur fils Adrien naît en 1988. Il travaille dès lors en artiste indépendant et collabore avec le New York Times, Time Magazine, Le Monde et The Atlantic. Dès 1975, de nombreuses expositions lui sont consacrées de part et d’autre de l’Atlantique. Ses plus de huitante livres – certains traduits en quinze langues – lui ont valu de recevoir en 1967, 1980 et 1989 le Premio grafico fiera di Bologna, en 1976 le Prix européen du meilleur livre pour enfants, en 1979 le Prix BIB de la Biennale de l’Illustration de Bratislava, en 1991 le Prix Octogone d’honneur (F) pour l’ensemble de son œuvre, en 1993 le Prix du meilleur livre de l’année aux USA, et de 1967 à 2005 dix médailles d’or et neuf d’argent pour la meilleure illustration de l’année aux Etats-Unis.
[D'après J. Jaunin, "Etienne Delessert", in SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse, 2006, URL: https://recherche.sik-isea.ch/sik:person-4000272/in/sikart, consulté le 21.04.2023]

Zipper, Jean

  • CHCS000275ISAAR
  • Personne
  • 1940-

Jean Zipper est né le 13 mars 1940 à Montreux. Il suit une formation de lithographe à Vevey puis de graphiste à l’Ecole des Beaux-Arts de Lausanne. Il travaille ensuite comme graphiste à Zurich et Berne pour l’industrie et la publicité. Dès 1960, il se forme en autodidacte dans le domaine du film d’animation en Suisse allemande. A la fin des années 1960 et début des années 1970, il ouvre son premier atelier à Herrliberg avec Matthias Metter. Dès 1970, il fonde le Trickfilm-Ateliers Jean Zipper à Meilen (Zurich). Avec son premier et seul court-métrage d’animation Frieden, il gagne en 1972 le Prix spécial du Groupement Suisse du Film d’Animation (GSFA) à Soleure. Entre les années 1970-1980, il travaille avec l’illustrateur Etienne Delessert, avec qui il réalise plusieurs films d’animation d’après les livres illustrés de Delessert. Entre 1970 et 1990, il réalise des films de commande, publicitaires, commerciaux et industriels. Entre le milieu des années 1980 et 1990, il travaille sur des séries d’animation pour la télévision.
[D’après la filmographie et biographie de Jean Zipper, réalisée par S. Winzeler, A. Zehnder, G. Maier, 2015-2016]

Othenin-Girard, Dominique

  • CHCS000281ISAAR
  • Personne
  • 1958-

Réalisateur suisse de cinéma et de télévision et enseignant

Krummenacher, Theo

  • CHCS000286ISAAR
  • Personne
  • 1920-1999

Theo Krummenacher est un pasteur, animateur et critique de cinéma, pionnier actif dans l'éducation au cinéma dans des milieux réformés et oécuméniques. Il fonde en 1964 le groupe Kirche+Film Biel, qui réalise des critiques de films en format A4. Il est membre notamment du Evangelischen Mediendienst et du jury oecuménique Interfilm.

Godard, Jean-Luc

  • CHCS000285ISAAR
  • Personne
  • 1930-2022

Jean-Luc Godard est né le 3.12.1930 à Paris et mort le 13.9.2022 à Rolle. Il est le fils de Paul Jean Edouard Godard, médecin, français, et d'Odile née Monod, fille d'un banquier. ​Il épouse, en 1961, Anna Karina et, en 1967, Anne Wiazemsky. Après sa scolarité à Nyon, Jean-Luc Godard étudia dès 1949 l'ethnologie à la Sorbonne. En 1952 et 1954, il travailla sur le chantier de la Grande Dixence et y tourna le court-métrage Opération béton (1954). Il fut en 1959, avec le film culte A bout de souffle, l'un des pionniers de la Nouvelle Vague française, défendue par les Cahiers du cinéma (revue à laquelle il avait collaboré comme critique dès 1952, sous le pseudonyme de Hans Lucas). En 1968, il fonda le groupe Dziga Vertov (du nom d'un réalisateur soviétique de documentaires et de films expérimentaux) et se voua à un cinéma militant, dans l'esprit de la nouvelle gauche. De retour en Suisse en 1973, il tourna surtout des films vidéo expérimentaux (la plupart avec sa compagne Anne-Marie Miéville; production de film), avant de revenir au cinéma de fiction: Sauve qui peut (la vie) en 1980, Eloge de l'amour en 2000. Créateur d'un langage nouveau, Godard a profondément marqué le cinéma moderne.
[D'après F.Aeppli, "Jean-Luc Godard", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/009170/2022-12-06/, version du 06.12.2022]

Filmkollektiv Zürich AG

  • CHCS000227ISAAR
  • Collectivité
  • 1972-2017

Société de production et distribution de films, fondée à Zurich le 15 septembre 1975 et radiée suite à l'assemblée générale du 10 octobre 2017. Les activités de distribution (Filmcooperative Zürich Filmverleih) commencent en 1972 et celles de production (Filmproduktion) en 1975 (sources: registre du commerce du Canton de Zurich et fonds d'archives CSL 107 Fonds Filmkollektiv Zurich)

Entell, Peter

  • CHCS000283ISAAR
  • Personne
  • 1952-

Réalisateur de films documentaires d'origine américaine, établi en Suisse depuis 1975

Mayerat, Jean

  • CHCS000282ISAAR
  • Personne
  • 1929-

Dessinateur-architecte de formation, Jean Mayerat est le photographe de l'Association Films Plans-Fixes.

Egger, Christoph

  • CHCS000278ISAAR
  • Personne
  • 1947-

Christoph Egger. Ab 1979 langjähriger Filmjournalist bei der NZZ mit Schwerpunkt Schweizer Film unter Martin Schlappner. Pensionierung im Jahr 2009. Sohn des Filmschaffenden Hans Heinrich Egger, Cutter bei Praesens-Film A.G. unter Lazar Wechsler, anschliessend tätig für Franz Schnyder und Kurt Früh (50er und 60er Jahre).

Egger, Hans Heinrich

  • CHCS000280ISAAR
  • Personne
  • 1922-2011

Hans Heinrich Egger (1922-2011) wird 1942 Kamera-Assistent bei der Schweizer Filmwochenschau und bei der Wien Film in Wien. 1946 zurück in der Schweiz, arbeitet er zunächst in einem Giessereibetrieb, bis ihm 1948 der Wiedereinstieg ins Metier gelingt. Von 1949 bis 1957 wirkt er als Angestellter bei der Praesens Film als Cutter. Er konzipiert und leitet die erste Filmausbildung der Schweiz, die drei "Filmarbeitskurse" an der Kunstgewerbeschule von 1967 bis 1969.

Fonjallaz, Madeleine

  • CHCS000244ISAAR
  • Personne
  • 1941-2023

Née en 1941, Madeleine Fonjallaz fait ses études au gymnase puis à l’université de Lausanne. Elle y obtient une licence en Lettres en 1965. Après quatre années d’enseignement au collège de l’Elysée à Lausanne, elle entre à la TSR (Télévision suisse romande) où elle est scripte de 1968 à 1973.
Devenue indépendante, elle travaille comme scripte et assistante de réalisation, entre autres avec Yves Yersin, Francis Reusser, Claude Goretta, Alain Tanner, Patricia Moraz, Véronique Goël, Thomas Koerfer, Villi Hermann, Kurt Gloor, Xavier Koller, Robert Wilson. Elle rédige deux textes édités par la Société suisse des Traditions populaires en complément aux films d’Yves Yersin « Les cloches de vaches » et « La tannerie ».
En 1974, elle figure parmi les membres fondateurs de l’Association suisse des techniciens du film, qu’elle présidera de 1979 à 1982. En 1977, elle participe à la création de la société Film & Video Productions SA (Ecublens) avec entre autres Yves Yersin, Claude Champion, Jean-François Amiguet, Marcel Schüpbach et Frédéric Gonseth.
En 1987, elle entre à l’Office fédéral de la culture, section cinéma, où elle est chargée de l’encouragement du cinéma. Elle y restera jusqu’à sa retraite en 2001.
De 1993 à 2001, Madeleine Fonjallaz a représenté la Confédération auprès d’Eurimages, le fonds culturel du Conseil de l’Europe créé en 1988, qui soutient la coproduction, la distribution et l’exploitation de films européens.
Source: Madeleine Fonjallaz, curriculum vitae, 2021 (dossier de gestion du fonds d'archives, cote CSL 164).

Collège de l'Elysée (Lausanne)

  • CHCS000277ISAAR
  • Collectivité
  • 1964 -

Le collège de l’Elysée, construit entre 1961 et 1964 dans le parc de l’Elysée à Lausanne, est un établissement scolaire public accueillant des élèves des classes primaires et secondaires.
Dans les années 1960 (premier document attestant en 1966, mais probablement dès l’ouverture du collège en 1964), sous l’impulsion de l’un de ses enseignants, Claude-Henri Pavillard, le collège de l’Elysée propose une initiation au cinéma à ses élèves. Dans un premier temps, il s’agit de proposer des projections aux élèves, suivis de débats en classe lors des cours de français. Dès 1970, cette initiation s’agrandit avec la mise en place de groupe de tournage avec les élèves, secondés par des professionnels du cinéma. Un ciné-club est également organisé par les élèves et de nombreuses projections sont organisées dans l’aula du collège.
Plusieurs enseignants et directeurs de l’Elysée participent par ailleurs à des commissions travaillant à l’intégration du cinéma dans les écoles et dans le plan d’étude : la commission « Intégration du cinéma à l’école scolaire » et la commission cantonale du cinéma scolaire.
Dans les années 1960 et 1970, la Cinémathèque suisse organise des projections à l’aula du collège, car elle ne disposait pas de salle dédiée pour ce faire. Le dispositif de projection est toujours en place en 2022.

Sources :
EPS de l’Elysée. Lausanne.ch [en ligne]. [Consulté le 13 janvier 2023]. Disponible à l’adresse : www.lausanne.ch/e-elysee
Fonds CSL188 Collège de l’Elysée (Lausanne) – Initiation au cinéma

Musy, François

  • CHCS000276ISAAR
  • Personne
  • 1955-

François Musy est né le 6 octobre 1955. Ingénieur du son, établi à Rolle (Vaud), il a notamment travaillé sur Dead End (2003), Prénom Carmen (1983) et In the shadow of women (2015). Il a reçu une distinction, partagé avec Raoul Coutard, à la Mostra de Venise en 1983 pour Prénom Carmen. Il a également reçu deux Césars du meilleur son, avec Gabriel Hafner, pour Quand j'étais chanteur en 2007, et pour Marguerite en 2016. Il est nominé pour le César du meilleur son en 2022 pour Illusions perdues.

D'après la notice "FRANÇOIS MUSY. Rerecorder, Location Sound Mixer, Sound Editor, Sound Designer, Location Sound Mixer", in Swiss Films, URL: https://www.swissfilms.ch/fr/person/francois-musy/4E75AB8A0D8B407EA34315B51395B559 (consulté le 04.01.2023).

MOA Distribution

  • CHCS000274ISAAR
  • Collectivité

Société de distribution basée à Lausanne, dirigée par Alain Bottarelli

Cinégram SA Genève

  • CHCS000101ISAAR
  • Collectivité
  • 1928-1992

La société Film AAP S.A. est fondée à Genève en 1928 par Arthur Adrien Porchet (né le 11.5.1879 à Neuchâtel, décédé le 1.2.1956 à Lausanne), cinéaste, et par Alfred Masset, chimiste. Il s’agit d’un laboratoire de développement, de tirage de films, de fabrication de titres, un studio industriel, ainsi qu’un département de dessins animés dirigé par Jean Varé, éditeur du Ciné-Journal suisse. En 1930/31, Porchet quitte la Suisse afin de poursuivre sa carrière en France et en Espagne. Il laisse AAP S.A., pour l’occasion rebaptisée Cinégram S.A. aux soins d’Alfred Masset qui en devient le seul directeur. Cinégram devient rapidement le premier laboratoire du pays, introduisant la prise de vue sonore (Visatone, 1931) et la couleur (Duffaycolor, 1938). C’est à lui, également, que fut confiée la production du Ciné-Journal suisse.
Basé à Genève, le laboratoire Cinégram S.A. s’agrandit d’une succursale à Zürich en 1938, ainsi que, brièvement, d’une succursale italienne, à Venise, entre 1947 et 1948.
Alfred Masset en restera le directeur jusqu’à son décès, en 1978. Il est succédé par son fils Bernard.
Cinégram S.A. est radiée du registre du commerce le 15 août 1994.

Sources :
Ancienne notice ISAAR par N. Roch ; Fonds Laboratoire Cinégram ; Registre du commerce du canton de Genève (https://www.ge.ch/recherche-entreprises-dans-registre-du-commerce-geneve, consulté le 9.11.2022)

Claude Moesching

  • CHCS000272ISAAR
  • Personne
  • 1927-

Né le 8 mai 1927, Claude Moesching s'est formé aux Beaux-Arts de Lausanne. Il se rend à Paris au début des années 1950. Il étudie à l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). Il a exercé en tant que créateur de décor et directeur artistique pour différents films. Il a notamment travaillé avec Roman Polanski sur le film Pirates (1986), pour lequel il a dessiné les plans du galion Neptune.

Ciné-Journal suisse

  • CHCS000102ISAAR
  • Collectivité
  • 1940-1975

Le Ciné-Journal suisse est une forme d'actualités filmées hebdomadaires, diffusées en avant-programme dans les cinémas ambulants puis dans les salles de cinéma.

Un premier ciné-journal est réalisé dans le secteur privé dès 1923 par l'Office cinématographique à Lausanne, firme fondée par Emile Taponnier, Jacques Béranger et Arthur-Adrien Porchet. Il disparaît en mars 1936, emporté par la concurrence étrangère.

Le Ciné-Journal suisse officiel (CJS) ou "Ciné-Journal 2" produit des actualités de 1940 à 1975, tire son origine de la fondation de la Chambre suisse du cinéma (1938), qui le contrôlera, et de l'arrêté fédéral du 30 août 1939 instaurant les pleins pouvoirs. Il vise à contrebalancer l'écrasante hégémonie des actualités nazies et fascistes. Produit par Cinégram (Genève), rendu obligatoire dans toutes les salles du pays (16 avril 1940), soumis à la censure militaire, partiellement subventionné par la Confédération, il est inauguré à Berne le 1er août 1940. En cinq à huit minutes, il présente chaque semaine, dans les trois langues nationales, une mosaïque de sujets (parfois un thème unique) propres à participer à la défense spirituelle du pays (agriculture, solidarité fédérale, mission humanitaire). Son premier rédacteur se nomme Paul Alexis Ladame, son successeur, Hans Laemmel; l'un des premiers opérateurs est Georges Alexath. Dès janvier 1946, le passage du CJS n'est plus obligatoire: la Suisse romande, puis les grandes villes alémaniques, ne renouvellent pas leur abonnement. Le CJS meurt lentement, malgré une formule magazine mise au point en 1973 par Max Dora. La concurrence de la télévision et l'hostilité d'une partie du monde du cinéma suisse lui portent l'estocade finale en mars 1975.
Le CJS se compose de 9000 sujets, 1650 numéros et 280 000 m de pellicule. Les événements nationaux et internationaux sont accompagnés de sujets documentaires et de reportages géographiques, culturels, économiques et touristiques.
D'après Schärer, Thomas: "Ciné-Journal suisse", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 15.01.2021, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/010478/2021-01-15/ [consulté le 15.02.2021].

Tanner, Alain

  • CHCS000007ISAAR
  • Personne
  • 1929-2022

Alain Tanner est né le 6 décembre 1929 à Genève, fils d'Henri, publiciste et écrivain, et de Charlotte Mohor. En 1964 il épouse Janine Giudici.
A. Tanner étudie l'économie à l'université de Genève, crée avec Claude Goretta le Ciné-club universitaire puis s’engage comme comptable dans la marine marchande. Figure de proue du renouveau du cinéma en Suisse romande, il trouve davantage son inspiration dans l'effervescence intellectuelle du Londres des années 1960 (Free Cinema) que dans la Nouvelle Vague française. Employé au British Film Institute et à la BBC à Londres (1955-1958), il signe Nice Time avec Claude Goretta (1957). De retour à Genève (1959), il tourne entre autres Les Apprentis (1964) et Une ville à Chandigarh (1966). De 1964 à 1970, il réalise quarante reportages et quatre films pour la Télévision Suisse Romande. Il forme le Groupe 5 (1968), avec Claude Goretta, Jean-Jacques Lagrange, Jean-Louis Roy et Michel Soutter. Dans ce contexte, il réalise ses trois premiers longs métrages: Charles mort ou vif (1969), La Salamandre (1971) et Le Retour d'Afrique (1973). Défenseur passionné des causes du "nouveau cinéma suisse", il fonde l’Association suisse des réalisateurs de films qu’il représente à la Commission fédérale du cinéma (1962-1967).
Sur le plan de la création, il se caractérise par son attachement à ses comédiens et à ses équipes. Sa collaboration avec l'écrivain John Berger ou avec le chef opérateur Renato Berta fut importante (par exemple La Salamandre et, en 1976, Jonas qui aura 25 ans en l'an 2000). Celle avec Myriam Mézières, sa muse et coauteur, fut centrale dans Une flamme dans mon cœur (1987) ou Le journal de Lady M. (1993).
Dès 1974, A. Tanner aborda plusieurs registres, signant des films basés sur d'autres auteurs, comme Light Years Away (1981) d'après Daniel Odier, ou Requiem (1998) d'après Antonio Tabucchi. L'affinité élective avec ses musiciens préférés (surtout Arié Dzierlatka et Michel Wintsch) confère à l'œuvre d'Alain Tanner un caractère aux réminiscences brechtiennes qui lui sont chères dès le début. Doctorat honoris causa de l'université de Lausanne (2008), Léopard d'honneur du Festival du film de Locarno (2010).
Alain Tanner décède le 11 septembre 2022 à Genève.
D'après Ch. Dimitriu, "Tanner, Alain" , in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url:http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F9251.php, version du 19.02.2014] et F. Buache, Le cinéma suisse, L’Age d’Homme, 1974, p. 139-159 et H. Dumont et M. Tortajada, Histoire du cinéma suisse 1966-2000, Cinémathèque suisse, Lausanne, Editions Gilles Attinger, Hauterive, 2007, Tome 1, p. 6-7.

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