- CHCS000004ISAAR
- Personne
- 1918-2009
Paul-Henri Glardon (dit également Paul) est né le 9 mai 1918. Après sa scolarité à Vallorbe et à Lausanne, il étudie la théologie à l'Université de Lausanne, où il obtient sa licence en 1943. Dès lors, il mène de front plusieurs activités professionnelles liées au ministère pastoral, à l'enseignement et au cinéma.
De 1945 à 1954, il exerce le ministère de pasteur de l'Eglise Evangélique Réformée du Canton de Vaud (EERV) dans les paroisses de Champvent (1945-1954), puis à Lausanne à Ouchy-Montriond (1954-1961) et à St-François (1967-1971). Retraité de l'EERV en 1982, il exerce comme suffragant dans les paroisses de Pully, Chailly (Lausanne) et Villeneuve (1982-1987) puis effectue des remplacements (1987-1999) lors des cultes dominicaux.
P.-H. Glardon est membre de la commission cantonale de jeunesse (1949-1955), chargé de cours de culture chrétienne et d'initiation au cinéma dans des collèges lausannois (1956-1967), professeur et aumônier de l’Ecole normale de Lausanne (1971-1979), où il enseigne éthique et histoire des religions. En fin de carrière (1979-1982), il dirige l'office des bourses du Département de l'Instruction publique.
En 1961, le théologien crée l'Office du Cinéma de l'Eglise évangélique réformée du canton de Vaud. Il le dirige jusqu'à son départ pour la paroisse St-François en automne 1967. Trois ans après la création de l'Office, il crée et anime le Cercle d'études cinématographique de Lausanne de 1964 à 1972, où sont organisés des cycles de projections accompagnés d'introductions et de débats. En fin de carrière, P.H. Glardon réalise et présente également des diaporamas pour les personnes âgées.
Le pasteur et enseignant rédige durant plus de trente ans (1959-1980) des critiques de cinéma pour la presse protestante. Il décède le 1er octobre 2009.
Dans le Rapport de l’Office du Cinéma de l’EERV pour l’activité 1966/1977 de mars 1967 (fonds Office Protestant du Cinéma (OPC), CSL 078-01), P.-H. Glardon écrit:"On nous a demandé souvent: 'ça ne vous fait pas drôle de ne plus prêcher le dimanche ?' Aujourd'hui nous pouvons répondre: 'franchement, non', car nous avions le sentiment de prêcher cinq soirs par semaine et de dire des choses que nous aurions dites de la même manière le dimanche. Jamais nous n'avons eu l'impression d'avoir quitté l'exercice du ministère; tout au contraire, la certitude de l'exercer d'une manière beaucoup moins dispersée que dans une paroisse. Nous nous demandons même si nous n'avons pas été pastoralement et spirituellement plus utiles à un plus grand nombre, en six ans de direction de l'Office du cinéma qu'en quinze ans de ministère paroissial. [...] Ces six ans d'activité aux avant-postes de l'Eglise nous ont fait découvrir un monde, une humanité que nous pressentions bien sans les connaître, tant sur les écrans devant lesquels nous étions forcés de nous arrêter que par nos contacts avec des producteurs, des distributeurs, des acteurs, des critiques ou des propriétaires de salle."