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Notice d'autorité
Collectivité

Arbeitsgruppe Massenmedien (AMM)

  • CHCS000144ISAAR
  • Collectivité
  • 1972-

Association fondée au début de l’année 1972 par des étudiants soleurois dans le but de mettre en valeur des films d’étudiants et de professeurs réalisés principalement en format 8mm. Leur activité centrale est l’organisation du Schweizerische Filmwerkschau Solothurn (SFS) ou Atelier du cinéma. La première édition a lieu du 10 au 11 mars 1973. Huit éditions (1972-1980) auront lieu chaque mois de mars à Soleure. Dans le programme de 1980 (p.4) est entamée une discussion concernant l’avenir du SFS. Par le communiqué de presse du 23 mars 1980, les organisateurs annoncent mettre un terme aux SFS, tout en laissant la porte ouverte à l’organisation d’autres manifestations.
Né en 1959, Daniel Leippert est photographe et réalisateur. C’est un des membres actifs du AMM, qui organise les SFS entre 1973 et 1980. Il est également projectionniste dans le cadre des Solothurner Filmtage.

Association Archimob

  • CHCS000170ISAAR
  • Collectivité
  • 1998 - 2019

Archimob (archives de la mobilisation) est une association fondée en 1998 à l’initiative du cinéaste Frédéric Gonseth. Elle œuvre pour la collecte et l’archivage de témoignages sur les années de la Deuxième Guerre mondiale en Suisse. Entre 1999 et 2001, Archimob mène une vaste entreprise d’histoire orale : 555 interviews filmées de personnes témoins de cette époque sont réalisées, afin de récolter la mémoire vivante des années 1939-1945 en Suisse. Ce travail donne naissance à l’exposition « L’Histoire c’est moi », qui est présentée dans diverses villes de Suisse entre 2004 et 2008, à une série de films documentaire intitulée « Regards en arrière » à laquelle contribuent plusieurs cinéastes, et à la publication d'un livre, « Mémoire d'une Suisse en guerre ». L'association est dissoute en 2019, le projet étant achevé. (Source : site internet www.archimob.ch, consulté le 13 mai 2019 ; fonds Archimob)

Association cinématographique Suisse romande (ACSR)

  • CHCS000113ISAAR
  • Collectivité
  • 1929-1989

Association fondée à Genève en 1929, issue d’une scission de cinquante membres romands de l’Association Cinématographique suisse (ACS) ou Schweizerischer Lichtspieltheater-Verband (SLV). Le siège de la nouvelle association est rapidement transféré à Lausanne. Ses premiers présidents sont Georges Hipleh (1928-1929), Charles Brönimann (1929) et Edmond Martin (1929-1948). Les membres sont des exploitants de salle de cinéma. Leur association a pour but « de grouper les propriétaires et directeurs de cinéma, de protéger l'exploitation cinématographique en Suisse romande, de défendre les intérêts matériels et moraux de l'Association et de ses membres, et de développer des relations amicales et de bonne confraternité entre eux » (Statuts, projet définitif du 20 novembre 1931, art. 2, Cinémathèque suisse, Fonds ACSR, cote CH CS CSL 002 Al/2). 75 salles sont affiliées en 1930 et 143 en 1936. L’association œuvre pour la défense des intérêts de leurs exploitants, comme en témoignent les actions énumérées ci-dessous.

En 1932, l’ACSR et l'Association des loueurs de films en Suisse (ALS, ou Genossenschaft Schweizerischer Filmverleiher) signent une importante convention, fréquemment renouvelée. Elle stipule que les cinémas appartenant à l’ACSR ne peuvent louer des films qu’auprès de distributeurs membres de l’ALS, et que ces derniers ont l’interdiction de louer des films à des cinémas non-membres de l’ACSR. Cette dernière entend ainsi limiter la concurrence, que ce soit celle de cinémas occasionnels ou de nouvelles salles.

L’ACSR observe de près l’élaboration des législations cantonales sur le cinéma. Elle participe aux travaux qui mènent à la création de la Chambre suisse du cinéma en 1938. Elle collabore à l’élaboration de la nouvelle Loi sur le droit d’auteur de 1940, au terme de laquelle la Société suisse des auteurs et des éditeurs (SUISA) se voit octroyer le monopole de la perception et de la répartition des droits.

En 1947, l’association entreprend de réglementer la formation professionnelle des opérateurs et d'instituer un examen de maîtrise. En 1952, un accord conclu avec la Cinémathèque suisse stipule que cette dernière ne peut louer des films pour des séances commerciales. En 1954, une convention avec la télévision (SSR) restreint la diffusion par cette dernière de films dits « spectaculaires » (soit les films de fiction). En 1955, l’ACSR et son partenaire le SLV fondent l’Union des Associations cinématographiques suisses (UACS) dont un des buts est la lutte contre les taux jugés abusifs de location des films. De 1975 à 1989, l’ACSR publie le Bulletin de l'Association cinématographique Suisse romande.

En 1988, l’ALS (SLV) révise considérablement ses statuts et devient le Schweizerischer Kino-Verband (SKV). L’année suivante, elle fusionne avec l'ACSR. Leur objectif est d’unir leurs forces face à la Confédération et aux grands distributeurs par le biais d’une association cinématographique sur le plan national, avec siège à Berne: l'Association Cinématographique suisse (ACS) - Schweizerischer Kino-Verband (SKV) - Associazione svizzera del Cinema (ASC). Sise aujourd’hui à Zürich, l’ACS est toujours en activité.

Association des loueurs de films en Suisse (ALS)

  • CHCS000130ISAAR
  • Collectivité
  • 1922-1959

Association constituée le 12 septembre 1922, dont le siège est à Berne et régie par les articles 60 et suivants du Code civil suisse. Par décision de l'Assemblée générale du 24 novembre 1959, la dénomination de la raison sociale devient: Association suisse des Distributeurs de films (ASDF) - Schweizerischer Filmverleiher Verband (SFV)

Association des producteurs suisses de films (APSF)

  • CHCS000155ISAAR
  • Collectivité
  • 1934-

Association fondée lors de l'assemblée générale constitutive du 13 juillet 1934 à Berne et régie par les articles 60 et suivants du code civil. En 1935, Albert Masnata (Lausanne, Office suisse d'Expansion Commerciale - OSEC) est président du comité et Hermann Frey (Soleure) secrétaire. Cinégram figure parmi les premiers membres (voir liste 1937). Le but de la jeune association est d'améliorer la production et de fournir une orientation à des producteurs de films industriels.

Association Films Plans-Fixes

  • CHCS000215ISAAR
  • Collectivité
  • 1979-

Association fondée le 12 octobre 1979 à Yverdon-les-Bains. Sans but lucratif, elle est régie par les articles 60 et suivants du Code civil suisse. La principale activité de l'Association est la production de portraits filmés de personnalités de la Suisse romande. Le premier film est tourné le 19 décembre 1977, avant la constitution en Association. En 2017, ce sont 320 films qui auront été tournés.
En 2019, le siège social qui était à Yverdon-les-Bains dès la fondation, est tranféré à Lausanne auprès de la Cinémathèque suisse.
[Source: site de l'Association, rubriques Historique (https://www.plansfixes.ch/lassociation/historique/) et Statuts https://www.plansfixes.ch/lassociation/statuts/, consultées le 10.08.2020; courrier du secrétaire général de Plans-Fixes, 18 mai 2020]

Association internationale du film d'animation (ASIFA)

  • CHCS000195ISAAR
  • Collectivité
  • 1960-

L'association internationale du film d'animation a été fondée en 1960 en France, en marge du premier Festival international du film d'animation d'Annecy. Son premier président fut le canadien Norman McLaren. Les buts de l'association étaient d'unir le monde de l'animation, alors coupé en deux, comme le reste du monde, par la Guerre Froide, et de permettre aux animateurs de tous bords et de tous pays de se rencontrer en personne, d'échanger des films et de créer des liens personnels. Au fil des années, plus de quarante chapitres se sont créés dans des pays du monde entier, dont le Groupement suisse du film d'animation (GSFA) en Suisse.
Source : http://www.asifa.net [consulté le 17.09.19]

Association suisse des distributeurs de films (ASDF)

  • CHCS000111ISAAR
  • Collectivité
  • 1922-

Association fondée le 12 septembre 1922, dont le siège est à Berne. Elle est régie par les articles 60 et suivants du code civil suisse. Par décision de l'Assemblée générale du 24 novembre 1959, la dénomination de la raison sociale devient: Association suisse des Distributeurs de films (ASDF) - Schweizerischer Filmverleiher Verband (SFV)

Association suisse des scénaristes et réalisateurs de films (ARF)

  • CHCS000172ISAAR
  • Collectivité
  • 1962 -

L’Association des réalisateurs de films, en allemand Verband Schweizerischer Filmgestalter, est créée à Genève, le 9 octobre 1962, par plusieurs réalisateurs suisses, à l’origine surtout suisses romands. Les membres fondateurs sont Alain Tanner, Henry Brandt, Claude Goretta, Jean-Louis Roy, Jean-Jacques Lagrange, Herbert E. Meyer, François Bardet et Walter Marti. De caractère exclusif, l’association n’admettait en son sein que les réalisateurs « portés par une écriture personnelle et dont le travail témoigne d’une volonté d’expression cinématographique » (Au milieu du temps, 2014), et défendait le cinéma d’auteur. Être admis à l’ARF devait être la reconnaissance d’une véritable démarche artistique. Aujourd’hui encore, elle promeut le développement d’un cinéma authentiquement suisse et défend les intérêts artistiques et professionnels de ses membres.
En 1965, le secrétariat déménage à Zürich et l’association s’ouvre d’avantage sur la Suisse alémanique, récoltant de nouvelles adhésions.
En 1996, l’association change de nom et devient l’Association suisse des scénaristes et réalisateurs de films, en allemand Verband Filmregie und Drehbuch Schweiz (ARF/FDS), intégrant par là les scénaristes parmi les auteurs de cinéma.

Auswahlschau Solothurner Filmtage (AWS)

  • CHCS000147ISAAR
  • Collectivité
  • 1993-

Association créée par la Schweizerische Gesellschaft Solothurner Filmtage (SGSF) - Société suisse des Journées cinématographiques de Soleure en 1993, afin d'organiser en Suisse une tournée des films sélectionnés par le Solothurner Filmtage (SFT). Le programme est nommé en français "Sélection des Journées de Soleure". Cette sélection Auswahlschau existe avant la constitution en association.

Boehringer Ingelheim

  • CHCS000072ISAAR
  • Collectivité
  • 1885-

Boehringer Ingelheim est une entreprise pharmaceutique fondée en 1885. Le siège suisse est à Bâle. Elle soutient la recherche scientifique et produit depuis 1958 des films didactiques en 16mm. Ces films sont mis à disposition gratuitement du corps médical.

CAB Productions SA

  • CHCS000017ISAAR
  • Collectivité
  • 1984-

Société de production créée à Lausanne en 1984 par Jean-Louis Porchet (né en 1949) et Gérard Ruey (né en 1953). Le centre de son activité est la production déléguée ou exécutive de longs métrages, de courts métrages et de films documentaires.

Cactus Film AG

  • CHCS000151ISAAR
  • Collectivité
  • 1979-1999

Société de production et de distribution de films basée à Zürich. Elle est fondée en mars 1979 par cinq collaborateurs issus de la société Filmkollektiv Zürich. Donat Keusch (né en 1948) est membre fondateur, actionnaire principal et président du Conseil d’administration. La société produit ou co-produit des films suisses ainsi que de films d'autres continents: Yol, la permission (réalisateur turc Yilmaz Güney, 1982), Genesis (réalisateur indien Mrinal Sen, 1986), Trahir (réalisateur roumain Radu Mihaileanu, 1992). Cactus contribue largement à la diffusion de films d'auteur et de pays en voie de développement, souvent politiquement engagés [Sources: registre du commerce du canton de Zürich; "Cactus: 'Wir haben in der dritten Welt einen guten Ruf'", in: Tell, n. 6, 19 mars 1982, p.18-19; Cinémathèque suisse, fonds d'archives Cactus Film AG, cote CSL 023].

catpics AG

  • CHCS000260ISAAR
  • Collectivité
  • 1984-

Maison de production fondée à Zurich par Alfi Sinniger, Xavier Koller et Alex Grob.

Cercle d'Etudes Cinématographiques

  • CHCS000012ISAAR
  • Collectivité
  • 1966-

Le Cercle d’Etudes Cinématographiques débute ses activités en 1966 dans le cadre de l’Office de cinéma de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), en même temps que le Cours d’initiation au cinéma mis sur pied par Paul-Henri Glardon. Sis rue de l’Ale 31 à Lausanne, au siège de l’EERV, le Cercle est conduit par le pasteur Maurice Terrail (1931-2014) directeur de l’Office Protestant du Cinéma. Il organise pour chaque saison hivernale un cycle de projections sur abonnement. M. Terrail le définit ainsi dans le programme du CECE 1980/1981: « Ce qui nous distingue d’un ciné-club, c’est que nous groupons nos projections sur un thème général qui permet une réflexion sur les grands problèmes dont le cinéma est presque toujours le reflet ».
Le lieu des cycles de 1966 à l’hiver 1970/1971 n’est pas indiqué dans les archives. De la sixième saison (1971/1972) à la dix-huitième saison (1983-1984), les séances ont lieu à l’aula du Collège de l’Elysée à Lausanne. Dès la dix-neuvième saison (1984-1985), les séances ont lieu dans la salle Paderewski du Casino de Montbenon. Ce bâtiment sis au centre-ville abrite également la Cinémathèque suisse.
Ces cycles accueillent rapidement des centaines d’abonnés. Dès la septième saison en hiver 1972-1973, les séances lausannoises sont dédoublées. En 1974, un deuxième cercle est créé sur le modèle du premier et avec une programmation analogue. Il s’agit du Cercle d’Etudes Cinématographiques de l’Est vaudois (CECE). Les séances ont lieu dans l’ancien Cinéma Odéon à Villeneuve. Dès la huitième saison (1980/1981), les projections du CECE ont lieu à l’aula du Centre d’enseignement secondaire supérieur de l’Est vaudois (CESSEV) à la Tour-de-Peilz.
Les deux cercles sont toujours actifs lors de la saison 2019/2020, lors de l’établissement de cette notice d’autorité. Leurs séances ont lieu à la salle Paderweski à Lausanne et au Cinéma Rex 1 à Vevey.

Chambre suisse du cinéma

  • CHCS000093ISAAR
  • Collectivité
  • 1938-1963

La Chambre suisse du cinéma est un organisme consultatif actif de 1938 à 1963, relevant du Département fédéral de l’Intérieur (DFI). Elle résulte des premières mesures prises par le Conseil fédéral en matière de politique nationale du cinéma.

En Suisse, l’Etat intervient à deux niveaux dans le domaine du cinéma. Aux Cantons revient le contrôle du spectacle cinématographique par une législation propre mise en place à partir des années 1910, à la Confédération les mesures relevant de la politique culturelle nationale. Avant l’entrée en vigueur de la Loi fédérale sur le cinéma en 1963, l’intervention fédérale se fonde sur l’article 104 de la Constitution (1874), qui stipule que « Le Conseil fédéral et ses départements sont autorisés à appeler des experts pour des objets spéciaux».

Dans les années 1930, à un moment où la perception du cinéma comme un puissant instrument politique et culturel identitaire se fait aigüe, le contexte international et national est jugé suffisamment inquiétant pour que la Confédération intervienne activement pour la première fois dans le domaine du cinéma. Le 3 juillet 1935, le DFI convoque à Berne la première Conférence nationale sur le cinéma, puis instaure la Commission fédérale d’études pour le cinéma (Studienkommission für das Filmwesen), active du 22 janvier au 18 novembre 1936. Elle est composée d’une quinzaine de représentants de l’économie du cinéma et de ses milieux culturels. Au terme de plusieurs réunions, voyages d’études à l’étranger et rapports, la Commission recommande notamment la création d'une Chambre du cinéma.

En suivant cette recommandation, le Message du Conseil fédéral à l'Assemblée fédérale concernant l'institution d'une Chambre suisse du cinéma du 13 juillet 1937 soutient que « l’Etat doit, dans ce domaine, exercer sur l’économie privée une activité ordinatrice et bienfaisante et faire en sorte que l’intérêt privé cède le pas à l’intérêt national, l’intérêt matériel à l’intérêt culturel », selon les propos rapportés de Philipp Etter, chef du DFI. Le Message complémentaire du 19 mars 1938 précise qu’« outre la mission qu’elle aurait d’observer, d’émettre des avis et de faire des propositions à l’intention des autorités compétentes », la Chambre a pour mission d’ « agir comme soutien d’une collaboration volontaire et comme organe de liaison entre les différentes branches et les différents groupes d’intérêt du cinéma. ». Le Conseil national entérine la création de la Chambre suisse du cinéma par l’Arrêté fédéral ordinaire du 28 avril 1938 (RS 4 247).
La Chambre se constitue le 27 octobre 1938 à Berne. Albert Masnata est président, Karl Naef vice-président et Max Frikart secrétaire (auquel succèdera Marcel Gero de 1940 à 1941). Albert Masnata (1900-1983), qui fut président de la Commission fédérale d’études pour le cinéma en 1936, est directeur de l’Office suisse d’expansion commerciale (Schweizerische Zentrale für Handelsförderung) de 1927 à 1966, co-fondateur et président de l’Association des producteurs suisses de films créée en 1934 (Verband Schweizer Filmproduzenten). Jouant dès les années 1930 un rôle déterminant dans l’établissement et la définition d’une politique culturelle fédérale en matière de cinéma, il préside la Chambre jusqu’en 1942.

Forte de 25 membres – dont certains avaient siégé dans la commission d’études en 1936 –, la Chambre rassemble des représentants cantonaux de l’instruction publique et de la police, des milieux économiques, culturels, artistiques et scientifiques du cinéma, ainsi que de la finance, du tourisme et du commerce. L’organe consultatif se dote immédiatement d’un programme de travail. Il se structure en comité directeur (ou Bureau, Leitender Auschuss) et en commissions : commission pour les actualités (Ausschuss für Wochenschaufragen), les questions économiques (wirtschaftliche Fragen), la production et la propagande cinématographique (Filmpropaganda und Filmproduktion), les questions du cinéma éducatif (Lehrfilmfragen), les questions du film étroit (Schmalfilmfragen), les questions législatives (Filmgesetzgebung).

Sur la base des travaux de la Chambre, la Confédération prend deux mesures majeures, qui doivent être comprises dans le cadre plus général de sa politique culturelle, telle que la définit le Message du Conseil fédéral à l’Assemblée fédérale du 9 décembre 1938 concernant les moyen de maintenir et de faire connaître le patrimoine spirituel de la Confédération. La première mesure soumet l’importation des films destinés aux salles de cinéma à un régime d’autorisation (26 septembre 1938), en se fondant sur l’Arrêté fédéral du 14 octobre 1933 concernant les mesures de défense économique contre l’étranger. Cette forme de contingentement restera en vigueur jusqu’en 1992, quand elle sera supprimée par l’article 19 de l’Ordonnance du 24 juin 1992 sur le cinéma [RS 443.11].

La seconde mesure est une intervention dans la production. Par l’Arrêté fédéral du 30 août 1939, la Confédération crée et subventionne un journal d’actualités nationales cinématographiques, le Ciné-journal suisse (Schweizerische Filmwochenschau, 1940-1975). Le CJS débute le 1er août 1940 et la projection de son édition hebdomadaire, en français, allemand et italien, est rendue obligatoire pour les cinémas. Il succède à un premier Ciné-journal suisse, de nature privée, produit par l'Office cinématographique de Lausanne de 1923 à 1930, puis repris par Cinégram (Genève) jusqu’en 1934. C’est à Cinégram qu’est confiée la production du CJS officiel.

A l’ordre du jour de la Chambre figurent également le projet d’une législation sur le cinéma – qui n’aboutira qu’en 1963, à la suite de l’acceptation en votation populaire du 6 juillet 1958, d’une initiative demandant l’inscription du cinéma dans la Constitution – et l’aide à la production nationale. Plusieurs formes d’aide sont débattues et restent à l’état de projet.

En mai 1942, la Chambre est réorganisée suite à des critiques visant son utilité et sa place dans l’administration fédérale. Le nombre de membres des commissions se voit restreint, le comité directeur est transformé en un bureau et le secrétariat est étendu. La présidence est assurée par le Conseiller d’Etat neuchâtelois Antoine Borel (1885-1968) de 1942 à 1956, puis par le conseiller aux Etats Frédéric Fauquex (1898-1976), qui présidera dès 1963 la Commission fédérale du cinéma. De 1942 à 1954, le secrétariat est assumé par Hugo Mauerhofer, qui agira de 1955 à sa mort en 1962 (lui succédera Oscar Düby) comme secrétaire de la section cinéma (Filmsekretariat), à la suite d’une des nombreuses modifications de l’organigramme de la Chambre durant ces décennies,.

La Chambre suisse du cinéma est dissoute dès l’entrée en vigueur, le 1er janvier 1963, de la Loi fédérale sur le cinéma du 28 septembre 1962. L’article 1 institue la Commission fédérale du cinéma (Eidgenössische Filmkommission), laquelle reprend les tâches de la Chambre ; l’article 25 abroge l’Arrêté fédéral du 28 avril 1938 qui instituait la Chambre.

Ciné-Feuilles

  • CHCS000011ISAAR
  • Collectivité
  • 1981-

Revue de cinéma bi-mensuelle, créée en 1981 par les Offices romands protestant (OPC, Lausanne) et catholique (Fribourg) du cinéma. Dès sa création et pendant plusieurs décennies, le journal a pour vocation de proposer un regard œcuménique sur l’actualité cinématographique, principalement celle des sorties en salle en Suisse romande et dans certains festivals. D’œcuménique à ses débuts, le regard se définit de plus en plus comme humaniste et pointu, ainsi que le communique le nouveau comité de rédaction en 2018.
[Sources: site de Ciné-Feuilles. URL https://www.cine-feuilles.ch.
"Ciné-feuilles, une critique humaniste », Réformés – le journal, 25.09.2018. URL : https://www.reformes.ch/culture/2018/09/cine-feuilles-une-critique-humaniste-cinema-cine-club-films-reformes-octobre-2018.
« S’éloigner de l’Église pour se rapprocher du cinéma, ‘Ciné-Feuilles’ fait sa révolution », 24Heures, 20.03.2019. URL : https://www.24heures.ch/culture/cinema/s-eloigner-leglise-rapprocher-cinema-cinefeuilles-revolution/story/19663514.
Sites consultés le 11.09.2019].

Cinéforom, fondation romande pour le cinéma

  • CHCS000165ISAAR
  • Collectivité
  • 2011 -

La fondation Cinéforom a été fondée en 2011 par les cantons de Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais et Vaud, et les villes de Genève et de Lausanne, avec pour but « d’encourager et de renforcer la création cinématographique et audiovisuelle, professionnelle et indépendante dans les cantons de Suisse romande. » Elle accorde des soutiens financiers à des projets ou à des entreprises de production par divers moyen: des aides sélectives, choisies sur dossier quatre fois par année par une commission formée de professionnels du cinéma; des aides complémentaires à des productions d’initiatives nationales; des primes de développement. (Sources : site internet cineforom.ch, consulté le 30 avril 2019 ; Statuts de la Fondation romande pour le cinéma)

Cinégram SA Genève

  • CHCS000101ISAAR
  • Collectivité
  • 1928-1992

La société Film AAP S.A. est fondée à Genève en 1928 par Arthur Adrien Porchet (né le 11.5.1879 à Neuchâtel, décédé le 1.2.1956 à Lausanne), cinéaste, et par Alfred Masset, chimiste. Il s’agit d’un laboratoire de développement, de tirage de films, de fabrication de titres, un studio industriel, ainsi qu’un département de dessins animés dirigé par Jean Varé, éditeur du Ciné-Journal suisse. En 1930/31, Porchet quitte la Suisse afin de poursuivre sa carrière en France et en Espagne. Il laisse AAP S.A., pour l’occasion rebaptisée Cinégram S.A. aux soins d’Alfred Masset qui en devient le seul directeur. Cinégram devient rapidement le premier laboratoire du pays, introduisant la prise de vue sonore (Visatone, 1931) et la couleur (Duffaycolor, 1938). C’est à lui, également, que fut confiée la production du Ciné-Journal suisse.
Basé à Genève, le laboratoire Cinégram S.A. s’agrandit d’une succursale à Zürich en 1938, ainsi que, brièvement, d’une succursale italienne, à Venise, entre 1947 et 1948.
Alfred Masset en restera le directeur jusqu’à son décès, en 1978. Il est succédé par son fils Bernard.
Cinégram S.A. est radiée du registre du commerce le 15 août 1994.

Sources :
Ancienne notice ISAAR par N. Roch ; Fonds Laboratoire Cinégram ; Registre du commerce du canton de Genève (https://www.ge.ch/recherche-entreprises-dans-registre-du-commerce-geneve, consulté le 9.11.2022)

Ciné-Journal suisse

  • CHCS000102ISAAR
  • Collectivité
  • 1940-1975

Le Ciné-Journal suisse est une forme d'actualités filmées hebdomadaires, diffusées en avant-programme dans les cinémas ambulants puis dans les salles de cinéma.

Un premier ciné-journal est réalisé dans le secteur privé dès 1923 par l'Office cinématographique à Lausanne, firme fondée par Emile Taponnier, Jacques Béranger et Arthur-Adrien Porchet. Il disparaît en mars 1936, emporté par la concurrence étrangère.

Le Ciné-Journal suisse officiel (CJS) ou "Ciné-Journal 2" produit des actualités de 1940 à 1975, tire son origine de la fondation de la Chambre suisse du cinéma (1938), qui le contrôlera, et de l'arrêté fédéral du 30 août 1939 instaurant les pleins pouvoirs. Il vise à contrebalancer l'écrasante hégémonie des actualités nazies et fascistes. Produit par Cinégram (Genève), rendu obligatoire dans toutes les salles du pays (16 avril 1940), soumis à la censure militaire, partiellement subventionné par la Confédération, il est inauguré à Berne le 1er août 1940. En cinq à huit minutes, il présente chaque semaine, dans les trois langues nationales, une mosaïque de sujets (parfois un thème unique) propres à participer à la défense spirituelle du pays (agriculture, solidarité fédérale, mission humanitaire). Son premier rédacteur se nomme Paul Alexis Ladame, son successeur, Hans Laemmel; l'un des premiers opérateurs est Georges Alexath. Dès janvier 1946, le passage du CJS n'est plus obligatoire: la Suisse romande, puis les grandes villes alémaniques, ne renouvellent pas leur abonnement. Le CJS meurt lentement, malgré une formule magazine mise au point en 1973 par Max Dora. La concurrence de la télévision et l'hostilité d'une partie du monde du cinéma suisse lui portent l'estocade finale en mars 1975.
Le CJS se compose de 9000 sujets, 1650 numéros et 280 000 m de pellicule. Les événements nationaux et internationaux sont accompagnés de sujets documentaires et de reportages géographiques, culturels, économiques et touristiques.
D'après Schärer, Thomas: "Ciné-Journal suisse", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 15.01.2021, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/010478/2021-01-15/ [consulté le 15.02.2021].

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